mardi 23 novembre 2010

A l'Université d'Ottawa..

Quelles impressions? Partagées entre le 'ce n'est pas si différent qu'en France' et le 'pourtant, ce n'est pas tout à fait pareil..' Racontons la journée de Marie-Laure et voyons ce qui la choque..


Départ pour l'université de bon matin, euh.. de bon après-midi (ici, on prend le temps) et après la transition débardeur/bottes, manteau d'hiver, écharpe, la voilà dehors. La fraîcheur la saisit sous ces moins 3 degrés mais marcher la réchauffera se dit-elle. Mais voilà, elle croise une fille pieds nus dans la rue sous cette petite pluie fine (1er indice:l'inconscience), ce n'est qu'une exception se dit-elle (Pourtant, elle repense au gars qui persiste à venir en short en cours de communication encore au mois de novembre et à la fille qu'elle a croisée en petite robe d'été il y a une semaine..) Continuant son chemin, la voilà arrivée en cours de psychologie, à la dernière minute comme d'habitude: 14h29, le cours a déjà commencé (2ème indice: la ponctualité). Devant elle, un étudiant dispose de 4 yaourts, va-t-il tous les manger...? et oui, une fois qui les a tous avalés un par un consciencieusement, il se lève, et content d'avoir assouvi sa faim, quitte le cours en plein milieu (3ème indice: l'aisance) Marie-Laure se rappelle alors tous ces petits malins qui quittent le cours d'espagnol juste après l'interro surprise et compatit avec la prof qui voit le tiers de l'amphi se vider.. Toujours en cours de psychologie, Marie-Laure retrouve sa copine Myriam et lui demande si la petite fleur rouge que portent tous les étudiants cette semaine là commémore la première guerre mondiale ou les morts des guerres en général; et là Myriam lui répond 'Je ne sais pas du tout, il faut demander aux Ontariens; tu sais nous (les Québecois) on ne se sent pas concerné..' En l'occurence, c'était la 2ème option. (4ème indice: les souverainistes). Marie-Laure commence à comprendre que les Québecois se sentent québecois avant tout, et la plupart aiment se différencier des anglophones (ces filles qui aiment se mettre en mini-jupe à moins 20 et qui se font des hugs partout mais se critiquent par derrière..pff des vraies anglaises!!) Retour en cours de psycho où les questions et les commentaires fusent, dixit un étudiant à la prof 'Tu peux me dire ce qu'est un lapsus?' (5ème indice: le tutoiement/professeurs) et là, la petite française se dit: mais dis-donc, en France, tout le monde sait ce qu'est un lapsus non? Finalement, elle décide de ne pas juger parce que 'c'est correct', les vocabulaire français et québecois sont différents donc difficile d'identifier la normalité. Différence qui peut engendrer des quiproquos en l'occurence (petite anecdote: un québecois parlant à un français lui demanda à la fin d'un cours 'Mais pourquoi tu me dis toujours A+, tu notes nos conversations?') Le cours terminé, Marie-Laure se relève et met son sac à dos (6ème indice: la simplicité) et se rend compte que finalement, elle est rentrée dans le moule (ici, tout le monde met un sac à dos) mais se sent à l'aise dans cet environnement: joggings, baskets, bottes de pluie, tongs, sweets, leggings, robes.. bref il y en a pour tous les goûts! Direction la bibliothèque où Marie-Laure va imprimer un document; zut il y a la queue (7ème indice: le respect des files d'attente).. elle attend sagement son tour pour avoir un ordinateur, mais ne peut pas s'empêcher de zieuter tout le monde en guettant chaque départ d'ordinateur. Opération réussie, elle se dirige alors vers le Café alternative où elle retrouve Alicia et Mireille (sa marraine québecoise)..petit papautage entre filles; mais elle regarde toujours aussi étonnément ceux qui mangent leur tuperware de pâtes à 16h30 (8ème indice: l'inhoraire alimentaire étudiant) en se demandant s'ils rattrapent leur repas du midi ou s'ils anticipent sur le soir, mais elle finit par comprendre que son ryhtme ternaire est proprement français. Elle ne voit pas le temps passer et se rend compte qu'il est l'heure d'aller en anglais; elle retrouve ses camarades dont la moitié porte des casquettes ou des voiles en cours (9ème indice: la tolérance) et s'installe derrière son ordinateur (10ème indice: l'utilisation de la nouvelle technologie systématique) face au canadien d'origine asiatique à qui elle avait fait la gaffe de dire 'Ah mais tu comprends peut-être pas bien quand je parle français?' alors que c'était sa première langue (11ème indice: la société multiculturelle). Finalement, après 1h30 d'intense labeur, elle se rafraîchit en remplissant sa gourde à la fontaine à eau (12ème indice pas canadien mais 'campusien': le respect de l'environnement); et rentre sous la pluie en essayant d'éviter les flaques (13ème indice: les routes cabossées). Elle passe devant les vitrines de Tim Hortons, Second cup, Timothey's et est impressionnée de tous ces étudiants qui sont sur leur PC (14ème indice: l'addiction au café et le travail en public). Arrivée chez elle, Marie-Laure mange avec sa colloc Ana, ne sachant pas quoi cuisiner, elle se régale finalement avec du saumon fumé qu'Ana s'apprêtait à faire frire (15ème indice: ignorance des produits de par l'omniprésence des plats préparés ou semi-préparés). 20H, on ressort l'équipement hivernien et direction le 'match d'impro' où Marie-Laure voit s'affronter deux équipes de théâtre, impressionnée par leur rapidité d'imagination et parfois désemparée devant leur accent qui l'empêche de tout comprendre! (16ème et dernier indice: le théâtre d'impro, typiquement québecois!)

mardi 9 novembre 2010

Thessa : sa cuisine, ses cours, mes voyages : )

Salut les popines !

Merci pour ton mail morgane, j'essaie de visualiser tout ce que tu nous racontes et je t'imagine assez bien calée en fait. : ) C'est super que tu aies pu rendre visite à Emilie et que tu sois bien accueillie par les locaux. Marie-laure c'était top cool de skyper l'autre soir, même si trop court ! Anne, te lire c'est tout drôle. When I do, I feel moved.. Françoise, je trouve que ta marraine ressemble drôlement à marie-laure sur la photo, c'est un brin perturbant pour la non-physionomiste que je suis..

Ah oui et puis si l'une d'entre vous pouvait m'expliquer comment on laisse des commentaires sur ce blog, ça ne me serait pas complètement inutile.

Je ne bosse pas des masses. Ça quand même c'est un fait, je ne fous pas grand chose pour le moment. C'est-à-dire que je sors un peu plus qu'au lycée et que je bosse autant qu'à l'école primaire (vive l'école freinet) = je glaaaande bien. Bon, en vrai il va falloir que je m'y mette, vu que j'ai plusieurs dossiers et essais/présentations à rendre d'ici décembre, mais pour l'instant, on ne se refait pas, je joue à la tortue. Sauf que c'est pas de la salade que je bouffe ! Ça me fait penser que j'ai décidé, en réaction aux litres d'huile que les grecs pensent nécessaire de déposer dans tout ce qu'ils mangent, de ne pas en avoir chez moi. Le truc c'est que du coup les poireaux et les oignons crament au lieu de fondre. J'aurais pas dû sécher la chimie au collège, putain. Bref, va falloir que je me fasse une raison et que j'investisse dans une PETITE bouteille. Nan mais sérieux c'est un mythe, la salade grecque. Ils bouffent à peine de salade ici; tout est frit. J'avais évoqué les gyros, ben vous avez aussi plein de viandes en brochettes. Leurs frites sont mauvaises par contre. Ça me manque un peu, les vraies frites.

Quand tu vas à la taverne, à thessa, tu commandes des plats à plusieurs et tu partages ambiance mezze. Tu as pas mal de choix mais en gros je me suis toujours retrouvée avec des patates ou frites avec sauce, des viandes grillées, des salades à l'huile, un mélange brûlant fêta fondue/piment/je-ne-sais-quoi, et surtout des courgettes frites servies avec taziki. C'est énorme, ça. Ils vendent également des snacks partout et tout le temps. À l'université par exemple, on a une « cafétéria " qui vend des friands, de l'eau et.. des clopes. ?? Dans la rue, comme à Istanbul, on retrouve les vendeurs à la sauvette avec leurs couronnes de pain au sésame. C'est difficile d'imaginer le nombre de commerces de snacks sur lesquels tu tombes dans la rue. J'aime bien un truc qui ressemble à un hot-dog en croûte (ouéééééé alors en me relisant je me dis que ça n'est pas très flatteur pour le plat, dit comme ça..) et puis je me suis converti à la crèpe made in grèce : ils la plient façon serviette de table (plus je me relis et plus je me demande pourquoi mes descriptions sont à chier ^^) et dedans ils mettent un peu tout et n'importe quoi. Tu peux donc profiter d'un mélange nutella-banane-chocapic-cookie émietté ou bien t'en engloutir une salée du genre laitue-tomate-oeuf dur-frites-oignon cru (authentique !). Moi j'aime fêta-tomate-chicken. C'est top la fêta dans la crèpe parce que ça fond un peu et tout ; ).
Ca y est j'ai faim.

Dans la liste des trucs comestibles que je n'arrive pas à trouver ici et qui me manquent drôlement il y a le curry (j'ai du mal à saisir pourquoi je n'en trouve nul part ?), la grenadine, les échalotes, les steaks hachés (mais bon depuis le temps je devrais le savoir que c'est un délire FRANCAIS de faire tenir serrée la viande hachée non-cuisinée..), le fond de veau, les épices à guacamole, les sushi, le sainte-maure, la moutarde (ici ce qu'ils appellent moutarde c'est la même horreur qu'aux états-unis namely une espèce de savora immonde), les knaki (ah milé si tu étais là tu souffrirai avec moi), la sauce de soja (je n'ai vu que de la champignon noir jusque là), les chipsters, la noix de muscade (mais je pense pouvoir en trouver au marché d'aristotelous), le pâté sur baguette, les galettes de sarrasin (ah la la heureusement que j'ai fait une cure chez marianne avant de partir), les ravioles, les pâtes à tartes toutes faites (j'avais oublié à quel point c'est relou de faire ses pâtes brisées), la bouffe indienne, etc. J'aimerais drôlement mettre la main sur un petit restau indien ou chinois, mais jusqu'à maintenant je n'ai rien vu de tel.


Pour ce qui est des cours de grec, je suis une vraie quiche. Faut dire que parler la langue ici n'est pas terriblement nécessaire : les habitants parlent tous anglais, même un tout petit peu. Du coup, à la fin de l'année j'aurais peut-être appris à dire la même chose que le plus mauvais d'entre eux en anglais.. Bref je ne suis pas à fond et leur alphabet semble avoir été construit en réaction au nôtre. Je m'explique. La moitié de leurs lettres sont semblables ou très proches. Le piège, c'est qu'il est rare de les prononcer de la même façon. J'example : quand tu vois « v " tu prononces « n ", quand tu vois « p " tu prononces « r ", quand tu vois « n " tu prononces « i ", etc. La gymnastique que j'inflige à mes trois neurones de blonde m'épuise. J'ai beaucoup, beaucoup de mal à désapprendre ce que j'ai intériorisé il y a 20 ans. Finalement, les nouvelles lettres farfelues (et les multiples façons qu'ils ont de les écrire) me semblent plus simples à mémoriser. Les copines qui ont un niveau avancé se moquent moi : paraît que les lettres et les sons c'est du pipi de chat à côté des déclinaisons qui m'attendent. Pour le moment, en gros, je sais dire bonjour le matin (caliméra), salut (iasou/iasos au pluriel), merci (éfaristo), je m'appelle (mélénè) et oui (né). Ah et j'ai aussi retenu comment dire « je parle grec ", ce qui est complètement inutile vu que c'est précisément la seule chose que je peux dire. Forcément, sarah trouve ça très drôle ; ). Un fait intéressant : ma prof de grec est spécialiste de philo grecque et française. Je me demande comment elle en est arrivée à enseigner aux erasmus à écrire les lettres de l'alphabet..

Les profs qui nous classe sont d'une façon générale anglophones, avec des niveaux très inégaux. J'ai un prof natif d'irlande en positive psychology, très tigen. Il me fait penser à un adepte du dvpmt personnel en puissance. Genre s'il nous pond une nouvelle secte dans les mois qui viennent, je ne serais pas surprise. Il est super sérieux en tous cas, pis c'est de loin celui qui s'exprime le mieux en anglais. Le prof d'electoral behaviour se débrouille bien aussi. Il vient d'être papa et de se casser la cheville mais il continue de sourire le brave homme.
D'autres me font mal à la tête. J'ai un prof qui n'articule pas. Mais genre on pourrait croire que c'est un engagement politique tellement c'est obvious et péniiiible. Il parle non-stop avec un accent de ouf et des notions d'anglais méchamment approximatives. Je souffre. J'ai quand même 4h de cours par semaine avec ce monsieur qui, non content de nous raconter des trucs assez bidon, ne capte rien de ce que l'on raconte. Par exemple quand Ben tente de participer et propose « l'irak " ?, Monsieur je-m'écoute-parler d'entendre « the united states ".. Gné.
C'est un fait : les cours ici sont assez nazes et d'un rare ennui. D'où l'envie de voyager.

Je reviens tout juste d'une semaine à sofia, bulgarie. Nous partîmes 3 et arrivèrent 5 puisque 2 amis ont rattrapé le bus avant qu'il ne parte. La ville me fait penser à un quartier de berlin; j'ai bcp aimé. On y retrouve bcp de franchises et de produits connus (bcp plus qu'en grèce), ce qui n'est pas désagréable, pis surtout ce pays ne coûte rien. Les montagnes sont magnifiques. On nous avait dit : il faut y faire du shopping ! Bon, les filles ont acheté des chapka, moi j'ai trouvé par hasard ma sauce de soja fétiche. Je ne suis pas sûre que l'on ait réalisé les achats conseillés par les copines bulgares qui étudient avec nous à thessa au final. ; ) Un des grands moments de nos 5 jours a été la visite dans les hauteurs d'un monastère absolument épatant. Les arbres avaient des couleurs dingues sur la route, des couleurs d'incendie. Pis entre nous c'était très chouette : faire le périple de nuit, grignoter des cachous, souffler du froid (on a qd même eu un peu de neige !), jouer aux cartes, regarder 3 films d'affilée en commatant grave, manger de la soupe et des frites à la lueur des bougies du café, danser à la student city, jouer à « suivez ce taxi ", etc.

De chouettes moments détendus qu'il a fait bon de partager zavec les popains.
Et qui donnent drôlement envie de repartir ! Prochaine étape, la macédoine. Tout le monde me dit que c'est moche, mais je suis super rebelle comme fille donc j'ai décidé qu'ils n'avaient rien compris. ; ) Peut-être ce weekend, peut-être plus tard. Le truc c'est qu'en théorie j'ai quand même pas mal d'heures de cours donc c'est pas évident de partir avant le vendredi, fin d'aprèm
Je vous tiendrais au courant.

Bon pis après notre petiote discussion de hier, je pense que popine françoise et moi tenterons de nous retrouver en janvier pour un pti moment polonais. Nasdrovié !

En attendant de vous croiser sur skype (promis anne je vais me bloquer un créneau rapidement) et de recevoir vos mails, je vous fais des poutoux virtuels.

Prenez soin de vous les martines,

Enjoy !

schmutz

mercredi 6 octobre 2010

c'est l'automne en Finlande...

C'est l'automne en Finlande...et je suis (un peu) malade(promis, j'investis dans un meilleur manteau, dans des meilleurs pulls, dans une meilleure écharpe etc)!
C'est l'automne en Finlande...et le plus important, c'est que c'est "vachement trop beau": un petit brin de romantisme m'a comme envahi depuis quelques jours! Mais c'est juste magnifique de se balader en vélo en plein soleil (oui oui c'est possible en Finlande^^) avec ce léger vent frais et en toile de fond pleins d'arbres aux feuilles tombantes...Le mélange des couleurs ne cesse de m'émerveiller héhé! J'avoue qu'effectivement, on peut voir un peu la même chose en France. Mais après une "intense" discussion à ce sujet avec mes compatriotes Erasmus françaises, on est d'accord pour conclure dignement que..."les arbres sont plus jolis en Finlande" voilà tout!
La cathédrale, Aura river&et les arbres
Bref, c'est l'automne en Finlande...et pfiou je me rends compte à quel point j'aime découvrir ce pays, à quel point je me plais aussi!
Un des points qui m'a peut-être le plus marqué, c'est la gentillesse et la serviabilité des Finlandais. Je pourrais prendre juste pour exemple cette dame à Turku qui était prête à demander à la banque de ré-ouvrir pour que mes copines et moi, on puisse aller payer notre loyer!
En fait, après re-lecture, l'exemple le plus probant serait plutôt ma tutrice finlandaise Elise qui est sincèrement d'une incroyable disponibilité: venir me chercher à l'aéroport, m'emmener dans ma chambre, m'héberger la première nuit, me faire visiter Turku, m'aider à remplir tous les papiers administratifs (et autant le dire, c'est vraiment pas le truc le plus "fuuuunny": tu dois aller signer je ne sais combien de papiers pour le logement, pour la fac etc; puis aller à la banque ouvrir un compte pour ensuite payer tout un tas de trucs hyper importants...et tout ça en respectant les horaires d'ouverture "à la finlandaise" des différentes administrations), me dégoter un vélo hypra cool (le moyen de locomotion presque in-dis-pen-sable à Turku quand on sait que le prix d'un ticket de bus coûte 2,50€) à seulement 10€ (non je ne l'ai pas volé! et oui il marche très bien!), me faire découvrir les cafés et pâtisseries de Turku..! C'est juste rassurant et appréciable d'être si bien entourée quand tu arrives dans un pays inconnu!Moi, Elise&la crêpe au nutella (pendant le repas français...et oui, c'est la renaissance du club cuisine au 12A héhé!)

Alors oui la vie, c'est relativement chère en Finlande...oui, il fait froid en Finlande (et on s'attend à pire puisque les météorologues auraient annoncé l'hiver le plus froid depuis moult années)...oui, la nourriture est pas tip-top...oui y'a des trucs pas très cools comme devoir payer la laverie par téléphone portable (sachant qu'il faut avoir minimum 5€ de crédit pour pouvoir payer. C'est d'ailleurs un peu frustrant de devoir recharger son crédit non pas pour appeler...mais pour avoir du linge propre!).
Mais à côté de ça, les paysages (notamment toutes les petites îles près de Turku), le mode de vie "finlandais" moins stressant, la disponibilité des profs (qui te donnent les cours sur polys et qui font des power-points vraiment clairs...c'est tellement plus pratique et plus efficace surtout quand on est "exchange students"), une certaine éthique basée sur le respect de l'autre et la confiance en valent vraiment , vraiment la peine!

Voilà une petite vision bien brève dans la rubrique "Comment vivre en Finlande?"...affaire à suivre ;-)!
Françoise

PS: Côté voyage, j'ai pu découvrir l'archipel de Turku, Tampere (la ville des gens fous selon les habitants de Turku), Stokholm (l'histoire d'un week-end complètement improvisé avec mes copains français, allemands&vénézuéliens dans la ville où "everything is beautiful")...à venir la Russie puisque je pars ce mercredi pour St Pétersbourg pour enchaîner ensuite avec un petit week-end à Helsinki!


vendredi 1 octobre 2010

thessa c'est cool, poils aux fesses ; )

Hello les filles !

Dis-donc c'est chouette d'avoir de vos nvelles j'avoue. Marie-laure et françoise, vous lire me fait vachement plaisir. : ) Anne, j'ai juste eu qq détails que céline a chopé sur facebook quand on étaient ensemble à l'auberge et ça m'a bien fait rire. J'espère que tu vas trouver rapidement une colloc sympa, poser tes bagages et te prendre un moment pour nous raconter tes déboires douaniers dans le détail. Hé hé. C'est ça d'être musulmane, copine. En même temps je t'avais bien dit de ne pas amener ta burqua.. Ils sont fous ces américains.
En revanche, où sont passées les autres copines ? Jessica tu fais amie-ami avec les ours ou bien tu te terres dans une grotte ? Pareil pour nos deux jeunes allemandes : Emilie et Morgane, on veut savoir comment vous allez ! Bon, momo a donné de sa personne avec un pti mail rassurant en mode je suis débordée mais je pense à vous, du coup elle est pardonnée ; ). Cependant le silence berlinois est louche : ils t'ont enfermée dans un squat sans connexion ou tu bois tellement de bières que tu ne te souviens plus de nous ? hé hé.
Et c’est quoi cette histoire de pologne ?

Bon alors j'avais quitté françoise et marie-laure en aout, juste avant de partir en espagne pour bronzer et dévorer des tapas. Ensuite, debut septembre j ai pédale severe rennes-dinan avec un tutur très en forme. La suite c'est que le 20 septembre, après une chouette semaine à paris pendant laquelle j'ai pu dire ciao à des gens et squatter chez belle marianne (merci pour toute ta musique d ordi by the way : )), j'ai rejoint cécé35000 (une popine d'AES de Rennes 1) à l'aéroport ainsi que maud et une popine aux filles de lorient , très ti-gen. J'ai mangé du pâté avant d'embarquer et zou, c'est parti mon kiki ! Direction athènes.
On a eu droit à un repas très bof en pleine après-midi (???) et surtout à un film au doublage teeeellement râté que très drôle. Avec une masse de clichés sur l'italie et un américain con-con qui grimpe au balcon de sa dulcinée (je lui accorde quqnd meme 10 points de cliché à cette andouille parce qu'il est pas mal). Arrivée à athènes, j'ai attendu la correspondance une plombe. Du coup la compagnie nous a offert un ticket gratuit pour un vol intérieur en dédommagement, ce que je trouve top cool. : ) D'ailleurs entre la fatigue, l'excitation et les cacahouètes, je me suis bien marrée. Les photos qu'on a prises sont horribles. Y'en a une de moi, on dirait un dinosaure. Je ne sais pas si me refaire une frange était vraiment une bonne idée finalement..
Bon par contre, je pensais que le mentor de cécé, Georges, se serait cassé. Sauf qu'à l'arrivée, on est tombées sur une crème. Il est genre assez moche avec un accent anglais impossible, mais adorable. Comme quasi tous les grecs ici, me direz vous. Enfin je veux dire qu ils sont tres accueillants, pas forcement que je suis entouree de tronches de feta, hein. Il nous a quand même attendues genre 2h de plus avec des tickets de bus pour nous amener à l'autre bout de la ville en plein milieu de la nuit en portant nos bagages ! Dieu existe.

Nous sommes restées du lundi au dimanche à l'auberge. Tiens c'est marrant d'ailleurs, on dort dans des auberges et on mange dans des tavernes, ici. Depuis que j'habite à côté d'une tour, je m'attends à voir débarquer ivanohé à tout moment. J'ai visité pas mal d'appart la première semaine, rencontré des gens cool, inventé des vies à mes collocs de dortoir et enménagé le dimanche dans mon nouveau logement respectif. Cécé vit avec deux allemands très sympa (une fille et un gars) avec lesquels on s'est baignées l'autre jour. Moi je vis avec un polonais qui ressemble à tintin et ne reste qu'un semestre (on dirait que c'est la règle ici, sauf pour qq français comme nous). Il est un peu maussade/râleur mais pas méchant et surtout il a un nom qui pète : Kacper !!
Notre première rencontre a été un grand moment dans ma vie.
Lui - Hey, my name is kasper.
Moi - Hello kasper. But you mean.. Capser.. like the gost ??!
- no, kacper like the king.
- ??? ^^
Cet échange résume plutôt bien nos interactions pour les 4 mois à venir : il est très premier degré, et moi je dis plein de conneries. Mais on s'entend bien : )
Notre appart n'est pas mal du tout, (220 euros toutes charges included), d'autant que l'on est vraiment au centre de la ville et à 20 min à yiep de l'université. 15 min si je sautille rapidement pour m y rendre, IAM a fond dans mes petites oreilles. Je suis egalement a 5 min de cécé mais c'était même pas fait exprès ! C est cool serieux. Il manque juste un peu de lumière à mon goût et la cuisine n'est pas super bien équipée. C'est-à-dire que pour une fille qui a déjà refusé un appart parce qu'il n'avait pas de four, avoir soudainement deux pauvres plaques au lieu d'un bon gaz c'est chelou, comme dirait zaho. (updated : j ai desormais 3 plaques et un four : on ne se refait pas, he he) Ah et on a pas encore internet non plus, d'où mon absence sur skype. Je sais bien que je vous manque !

Alors dans le désordre de ma première semaine " et demi " passée ici, qq évènements mémorables :
> ma coordinatrice n'est no longer employée par l'université et n'a pas été remplacée yet. Du coup, ils n'ont pas mon dossier. Ah bon. Et je fais comment ? Ben.. Vous craquez son ancien bureau et vous fouillez pour trouver votre application form qui doit bien se trouver qq part of course. Sic. Je ne suis pas james bond : j'ai mailé le service des relations internationales de l'iep à la rescousse. Ils sont fous ces greek.
> True blood étant finito, je me suis faite toutes les saisons de dexter (commencé aux usa) et j'ai entame la saison 2 de glee en attendant que ne reprenne HIMYM. J'ai aussi terminé they kissed again qui est super (bon à part ma soeur je ne vois pas qui ça intéresse, vous me direz) et Camp rock2, qui ne vaut par grand chose en revanche, à l'image de son prédécesseur. Contrairement à moi, demi lovato n'aurait jamais dû abandonner la frange au fait. Elle est maxi moche.
> Il y a des petits miroirs sur mon mur mais je ne peux pas les utiliser parce qu'ils sont carrément trop hauts. Je dois monter sur une chaise pour m'y voir. Pas céline. Je prends chaque jour un peu plus conscience du misérabilisme de mon existence.
> fidèle à moi-même, je suis incapable de me rappeler des noms de nos nouveaux amis, que je rebaptise donc allègrement : barbe-rousse, chemise-verte (le truc c'est qu'il ne s'habille pas toujours pareil le con, alors ça prête à confusion), barbe-finlandaise, etc. Y'a pas mal de barbus quand meme, je me rends compte.
> je veux un poisson rouge. Je l'appelerai José (à prononcer Rosé), comme le type espagnol qui parle anglais pire que ma mère. On a fait une soirée ensemble et il fallait que cécé lui tapote l'épaule pour lui signaler chaque fois que je disais des conneries. Il a passé la soirée à rire à mes blagues et à se faire tabasser par ma copine donc je suis fan ! Pauvre enfant.
> On me prend pour une américaine (et j'exagère à peine !). Ça me fait doucement rigoler. Je rappelle à celles qui ne le savent pas que mes mentors US de fulbright m'ont attribué le diplôme de l'accent le plus ridicule il y a.. un mois ! hé hé, c'est un peu comme si je prenais ma revanche.. Niark.
> ici, '' oui " se dit " né " ou un truc du genre. Je ne vous dis pas comment c'est perturbant de parler à qqn qui passe son temps à vous dire '' nan ".
> les cours n'ont pas vraiment commencé. Du coup on va à la playa, on bouffe n'importe quoi et on se balade. Y'a un poisson qui m'a croqué un peu le pied l'autre jour d'ailleurs. Ben j'ai trop flippé !
> le dernier soir à l'auberge, un lithuanien maxi imbibé frappe à ma porte en pleine nuit pour... demander du shampoing. Pas farouche, cécé lui ouvre et lui file. Et là le mec ne nous a plus lâchées. Rooh la vache, il a joué au dragueur relou à la perfection. C'était énorme. Tout y est passé :
le vase de branches dans le couloir (are those beautiful flowers yours ?), les salades (do you know the show NEXT from MTV ? I have been in it and I won the girl !), les compliments foireux (céline, you look like the girl in one of my top ten movies list, Never Back Down ..), les tentatives désespérées (I want to talk with you outside ! I want one minute alone with you !), les ruses à deux balle (I have a pb. I can't bring back the 4 glasses to my room alone. Solution d'inès, une popine intelligente : les empiler ! hé hé), les déclarations bidons (the first time I saw céline, I felt.. oulala, I can't tell !), etc. Hilarious. Un grand moment. On en pouvait plus de rire et de consternation : ce mec, on ne l'avait jamais vu avant..
> Thessa, c'est chouette. Partout ils te vendent de la bouffe pas saine pour que dalle (2,5 euros le kebab appelé Giros), les gens sont majoritairement adorables/très serviables (on m'offre des gâteaux qd j'achète du pain par ex), il fait bon (on est encore en short et T-shirt, les meufs..) et il y a des cafés PARTOUT.
> dans notre petiote université, il y a 40 erasmus seulement. Dont 6 polonais, 3 bulgares, 3 espagnoles, 4 français à ma connaissance. Les autres, on va les rencontrer dans pas très longtemps je pense. (updated : blinde de polonais, d espagnoles et de francais. fideles a leurs reputation respective, les francais et les espagnoles baraguinent et font la fete tandis que les polonais se font franchement discrets). C'est petit, accueillant et pas si mal organisé. Dans la méga grande université de l'autre côté de la rue (Aristotelous), ils sont 300 erasmus et c'est une sacrée pagaille. Je vous rassure : on se fréquente sans discrimination. : )
> mes cours se chevauchent. Nan mais sérieusement c'est un pb parce que que je vais peut-être être obligée de me taper des cours aux intitulés on ne peut moins sexy du style '' marketing advanced topics ", '' data and analysis ", ''accounting'', ''informatique " or '' capital and market ". Gné. Pas étonnant que je rêve que j'enseigne le cathé à johnny depp la nuit : je suis perturbée.
> bon cest un peu la crise. je reviendrais la-dessus. Premiere consequence observee : le RU le plus sympa, tradionnellement gratuit, fait payer 1E par repas. Bon le ru d en face reste gratos mais ceci dit, l autre jour c etait poulpe/epinard ce aui ma bien fait rire !

Je vous embrasse les martines, et j'attends de vos nvelles, voire votre visite (Tévy a vu des vols pas reuch thessa/varsovie..) vu qu'il fait genre 25 degrés aujourd'hui et que la mer est douce ; )

Bises salées et sablées,
Enjoy,
schmutz.

PS : quand je serais grande, j apprendrai a poster des photos. Preparez-vous au pire !

vendredi 24 septembre 2010

Les grands plus et les petits moins d'Ottawa... (Marie-Laure)

J'AIME...

  • Ottawa sous le soleil
  • que ma copine mathématicienne Sarah vienne avec moi en anthropologie
  • aller faire les courses avec Ana et son chariot de mémé bien pratique!
  • découvrir toutes les variétés de queues de castor..
  • les vendredis avec Mireille, Alicia et Agathe
  • le bar Alternative avec Myriam
  • l'accent québécois de Valérie et ses exclamations continues!
  • qu' Ana me dise que je mange 'healthy' quand je suis devant mon pot de Nutella!
  • le Marshmallow test (à regarder sur Internet!)
  • danser la salsa


JE N'AIME PAS...

  • les positions que je n'arrive pas à tenir au yoga
  • les gros yeux de la prof d'anthropologie quand je suis prise en flagrant délit de bavardage
  • être éclaboussée par les gros 4X4 sous la pluie diluvienne d'Ottawa
  • courir entre deux cours tout en sachant que je vais forcément arriver en retard
  • l'idée de l'hiver qui arrive!
  • Le coût de la vie ici..
  • la prof de psycho qui nous dit qu'un homme ingénieur et une femme assistante sociale, c'est juste génétique..
  • le décalage horaire
Marie-Laure



lundi 13 septembre 2010

Trois semaines au Student Village : "Come on"! (Françoise)

Trois semaines...voilà maintenant un peu plus de trois semaines que je suis installée à Turku! Et toujours aucun article sur le blog: Honte à moi! Je me retrouve ainsi dans une situation bien délicate: Par où commencer? Que raconter? Comment décrire ce début d' "Erasmus year"?
Il est donc venu pour moi le moment de me poser quelques instants, tête reposée...Hop on y va et on ne s'arrête plus!
Donc après mure réflexion, le plus simple serait de commencer par un des sujets les plus communs pour tout nouvel arrivant (étranger ou non), à savoir le logement!
Contrairement à Marie-Laure (et surement d'autres!), je n'ai pas été confrontée par la recherche active (voire désespérante) d'un logement puisque j'ai préféré choisir l'option de la résidence universitaire. A peine arrivée à Turku, me voilà donc direction de ma chambre, sagement accompagnée par ma tutrice finlandaise Elise...Et première réflexion en arrivant en ouvrant la porte: "wouah c'est grand, spacieux, lumineux...et j'ai même un frigo dans ma chambre!!....Et y'a pleins d'arbres dehors. I love it!".

Et voilà, pendant 10 mois, je vais donc habiter au Student Village (sorte de grand campus de logements pour étudiants étrangers&finlandais avec petit supermarché à proximité, la fac à 10minutes à pied, laverie, sauna)...et pour être plus précise, je vais habiter au 12A building, appartement 3. Et ça, c'est mon autre grande fierté, parce que "12 A, il est trooooop bien!".
Pourquoi donc? Ben tout simplement parce que j'y ai rencontré des gens vraiment très sympas...et là ça devient tout de suite plus intéressant ;-)! Et d'ailleurs s'il y a bien une chose qui pourrait résumer ces deux semaines, c'est bien le mot "rencontres": énormément de nouveaux visages dont certains sont vite devenus familiers.
Mais avant tout, une petite explication s'impose: chaque corridor est composé en moyenne de 3 étages d'une douzaine de personnes qui partagent en commun une cuisine (donc 3 cuisines/bâtiment ou corridor). Moi dans tout ça, j'habite "normalement" au premier étage avec des espagnols, hongrois, , français...sauf que dans les faits, je passe la plupart de mon temps au deuxième étage peuplé par certes beaucoup de françaises, mais aussi des russes, des allemands et des vénézuéliens etc. Ce qui donne un mélange incroyable de langues, de discussions enflammées, de fous-rires à n'en plus finir, de soirées mémorables...tous réunis dans la cuisine du deuxième étage à apprendre des mots espagnols (plus ou moins utiles), améliorer mon anglais, tester les plats des autres, jouer aux dominos version vénézuélien, à avoir des coups de stress au poker...etc. Et c'est parfois dur dans cette ambiance de se poser quelques instants (pour écrire un article sur le blog par exemple!) :-)

de gauche à droite: Mathilde, Wlater, Pauline, Daniel, Jorge, Andreina, moi, Edward (mais tous ne sont pas présents sur la photo!)



Certes le début n'a pas été forcément très évident (étant arrivée dans les premières, il y avait peu de monde au Student Village); mais après deux semaines, j'ai donc le sentiment d'avoir un "chez-moi", de prendre mes repères et mes habitudes!

Voilà voilà! Je m'arrête là...Il me reste encore beaucoup de choses à évoquer comme la nourriture, les Finlandais et leur mode de vie, la cherté de la vie, l'administration en Finlande beaucoup plus efficace (!), ma tutrice Elise adorable, ma journée à Tampere, Hajatullah "the mysterious Island" et puis les cours aussi...mais patience!

PS: Ah oui, chose importante, la ville Turku, c'est comment?? Plus je la découvre, plus je me rends compte qu'elle peut avoir beaucoup de charme...Je vous laisse juger par les quelques photos sur Facebook et/ou Picasa!

une petite photo rajoutée un peu tard...et si on regarde avec beaucoup d'attention, on peut voir mon vélo finlandais "Julia" vert et blanc
Françoise

mardi 31 août 2010

Première semaine canadienne..



Me voilà arrivée à Ottawa, après un petit détour montréalais. Un ouf de soulagement, mais le début d'une course à la montre pour remplir toutes les missions d'une expatriée: carte étudiante, assurance, ouverture d'un compte, achat d'un nouveau portable.. et surtout, la recherche d'un logement! Non que je ne me sentais pas bien dans mon nid douillet que fut ma cellule du 'Jail Hostel', mais trouver une chambre remplissant quelques critères idéalistes m'est soudain apparu comme inaccessible.. Après une visite écoeurante d'un taudis à quelques pas de la fac et un rendez-vous manqué ( le proprio n'est pas venu), ma motivation commençait à baisser lorsque j'ai décidé d'aller voir Chantal qui me proposait une chambre au sous-sol (voyez-vous, mes critères avaient quelque peu disparu..). Finalement, Chantal s'avère être aujourd'hui ma propriétaire puisqu'elle m'a proposé une autre chambre dans une de ses 4 maisons! Elle est spacieuse et plutôt mignonne, j'attends désormais mes 4 autres collocs, canadiennes, dont 3 anglophones qui n'arriveront que ce week-end car la rentrée est la semaine prochaine. Mais l'attente devrait passer assez vite puisque je pars demain pour découvrir les fameuses 'Niagara falls'.. Au programme: de nombreuses heures de bus, la visite de Toronto et surtout les chutes!! Quant à la ville d'Ottawa, elle me paraît charmante, surtout sous ce magnifique soleil(il fait plus de 30 degrés ces jours-ci!), mais il est vrai qu'elle n'est pas très étendue. A très bientôt pour de nouvelles aventures, dans l'attente de découvrir les vôtres..
Marie-Laure